Sarkozy et le gouvernement le répètent à l'envi : il est urgent de lancer une nouvelle contre-réforme des retraites. Au début de l'automne, le gouvernement tranchera et une loi sera votée.
En attendant, le gouvernement ne fait pas mystère de ses objectifs en matière de retraite : au rayon de ses priorités figurent le relèvement de l'âge légal de départ à la retraite, l'augmentation de la durée de cotisation et la modification du mode de calcul des pensions des fonctionnaires. L'horizon défini vise toujours à se rapprocher un peu plus d'un système par capitalisation.
Pour avancer dans cette direction, le gouvernement lancera une phase de concertations avec les organisations syndicales, après la remise du rapport du conseil d'orientation des retraites (le COR) le 14 Avril.
Participer sur ces bases aux concertations prévues, loin de "peser" sur les projets gouvernementaux (la réforme des lycée en est l'illustration la plus éclairante), signifie renoncer à défendre les acquis en matière de retraite. C'est se situer par avance sur le terrain d'une "nécessaire" réforme, sur le terrain du gouvernement.
En conséquence, la section Snes-Snep/FSU du collège Clément Guyard de Créteil, qui se prononce pour le maintien de tous les acquis subsistants en matière de retraite, demande à la direction nationale de la FSU de refuser de participer à cette concertation, compte tenu de attitude prévisible du gouvernement. Une telle décision de la part de notre fédération porterait un coup à la réforme annoncée et fournirait un appui considérable pour résister à la politique actuelle.
Créteil, le 13/04/10